"Tout est savoir" : chacun sait quelque chose et est capable d’apprendre et de transmettre.
Les R.E.R.S. [ou RES], Réseaux d’Echanges [Réciproques] de Savoirs, mettent en relation des personnes qui désirent acquérir et transmettre des savoirs. Ils font du savoir un facteur de lien social, d'épanouissement individuel et collectif.
Les RE(R)S, groupes d’Education Populaire, sont constitués de citoyen(ne)s sans distinction d’âge, de conviction politique ou religieuse, ni d’origine culturelle ou sociale. Ils ont pour but de permettre aux personnes de transmettre et d'acquérir leurs connaissances et savoir-faire dans un échange réciproque.
Parallèlement, les RERS de Belgique francophone forment un « réseau de réseaux »: ils se rencontrent régulièrement pour échanger leurs expériences et leurs idées, s’entraider, organiser des événements,… Ces rencontres sont coordonnées et animées par le Mouvement Francophone de Belgique des RERS (MFBRERS) qui représente l’ensemble des RERS présents en Wallonie et en Région bruxelloise.
C'est dans les années 70 qu'est née de l'imagination d'une institutrice française, Claire Héber-Suffrin, l'idée du "Réseau d'échanges de savoirs". Confrontée aux difficultés d'apprentissage scolaire et de démotivation de ses élèves, elle réalise combien ces derniers détiennent des savoirs non reconnus par l'école. De cette constatation découle toute la philosophie des RERS: chacun sait quelque chose et chacun peut transmettre son savoir. Claire Héber-Suffrin donne la possibilité à ses élèves de transmettre leurs savoirs (danse, réparation de vélo, etc.) Le fait d'enseigner place ces enfants dans une position valorisante car ils prennent conscience de leur capacité et, dès lors, l'envie d'apprendre leur revient.
La démarche des RERS est vectrice d'émancipation et permet aux personnes de prendre conscience de leurs capacités permettant par là même de faire renaître leur envie d'apprendre.