Manneke
Publié le 03-03-2011 dans le fil d'info
N’hésitez pas, il reste encore quelques places jusqu’au 12 mars mais ca se remplit vite !
« Manneke… Je dois te dire quelque chose. J’ai fait beaucoup de conneries dans ma vie. J’ai pris des cachets. Je vous ai emmené, toi et ton frère, dans des endroits où il ne fallait pas… J’ai amené des hommes à la maison alors qu’il y avait ton père… Je voudrais te demander pardon, Manneke, pour tout ce que j’ai fait… »
Manneke, c’est l’histoire d’un fils flanqué d’une mère extravagante au caractère forgé dans le tumulte d’une vie sauvage. Cette mère que nous connaissons tous, pour l’avoir vue trôner en reine-patronne derrière le bar d’un bistrot bruxellois accueillant et désuet.
Manneke, c’est l’histoire de ces quartiers de Bruxelles ou de Liège que nous fréquentons quotidiennement. Ca sent les quais de la Batte, la soupe du dimanche à la place du jeu de Balle, le marché matinal, la première clope de la journée avec un grand café à l’Union ou au Verschu, le goûtu rocailleux de la langue bruxellois, le trainant magnifique de l’accent liégeois…. Manneke, c’est chez nous quoi…
Manneke, c’est une épopée. L’histoire d’une famille vraiment belge qui émigre des Marolles à Liège avec enfants et grands-parents, mari et amants faibles ou féroces, poules, bouc et chèvres,… Ensemble, ils forment une tranche d’humanité où chacun pourra se reconnaître et être, de manière imprévisible, révélé ou touché à vif.
Dans le récit authentique de sa vie, Pierre Wayburn, récent lauréat de l’Ecole d’Acteurs de Liège, nous livre sa propre histoire, sans fausse pudeur ou faux-fuyants. Et ce à grands renforts d’anecdotes tendres et drôles. Celles-ci ne sauraient pourtant cacher la difficulté d’être l’aîné de cette famille très singulière et la douleur d’être transbahuté comme un bagage à main au gré de déménagements multiples de Bruxelles au fin fond de la Wallonie. Car dans Manneke, tout est vrai...
Manneke est une pièce inscrite dans son temps et dans l’actualité, car elle puise ses racines dans la Belgique contemporaine et plus particulièrement dans celle de ses quartiers, afin de nous renvoyer une vision concentrée d’un pays et d’un peuple qui s’interroge encore sur son identité.